Juke-Box à Poésie › Victor Hugo | |||
À ma fille Ô mon enfant, tu vois, je me soumets. Fais comme moi : vis du monde éloignée ; Heureuse ? non ; triomphante ? jamais. — Résignée ! — Sois bonne et douce, et lève un front pieux. Comme le jour dans les cieux met sa flamme, Toi, mon enfant, dans l’azur de tes yeux Mets ton âme ! Nul n’est heureux et nul n’est triomphant. L’heure est pour tous une chose incomplète ; L’heure [...] Chanson de pirates Nous emmenions en esclavage Cent chrétiens, pêcheurs de corail ; Nous recrutions pour le sérail Dans tous les moûtiers du rivage. En mer, les hardis écumeurs ! Nous allions de Fez à Catane... Dans la galère capitane Nous étions quatre-vingts rameurs. On signale un couvent à terre. Nous jetons l’ancre près du bord. À nos yeux s’offre tout d’abord Une fille du monastère. Près des flots, [...] | Chanson en canot Les gueules de loup sont des bêtes, Les gueules de loup sont des fleurs, Et vivent les femmes bien faites, La Seine et les grandes chaleurs ! Je m'amuse et je me promène. Amis, ayons congé ! Versons Le dimanche sur la semaine, Et sur tous les jours des chansons. Les bois sont pleins de pâquerettes, De geais et de merles siffleurs. - Les gueules de loup sont des bêtes, Les gueules de loup [...] Demain dès l'aube Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends. J'irai par la forêt, j'irai par la montagne. Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps. Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées, Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit, Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées, Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit. Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe, Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur, Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur. La Fiancée du timbalier « Monseigneur le duc de Bretagne A, pour les combats meurtriers, Convoqué de Nante à Mortagne, Dans la plaine et sur la montagne, L’arrière-ban de ses guerriers. « Ce sont des barons dont les armes Ornent des forts ceints d’un fossé ; Des preux vieillis dans les alarmes, Des écuyers, des hommes d’armes ; L’un d’entre eux est mon fiancé. « Il est parti pour l’Aquitaine Comme [...] | ||
Le juke-box à poésie
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